Le canal lombaire étroit est une pathologie rachidienne dégénérative (liée à l’âge et à l’arthrose) dans la plupart des cas. Elle est liée à un rétrécissement (ou sténose) du canal vertébral dans lequel passent les divers nerfs à destination des membres inférieurs. Ce rétrécissement occasionne donc une compression des ces nerfs.

Symptomatologie

Comme souvent, la compression d’un nerf s’exprime par des douleurs et des troubles de la sensibilité. Il s’agit donc là de douleurs des jambes, avec souvent des paresthésies ou bien des jambes endormies. Ces troubles apparaissent habituellement à l’effort (comme la marche) : c’est la claudication. Avec le temps, ces douleurs deviennent de plus en plus précoces et finissent par gêner considérablement le patient dans ses activités quotidiennes.

Bilan paraclinique

Les radiographies standard du rachis lombaire ne sont pas suffisantes au diagnostic, mais elles restent utiles dans l’appréciation globale de la colonne vertébrale. Le scanner reste un examen très précis et le plus souvent suffisant au diagnostic ainsi qu’à la décision chirurgicale. Dans certains cas, une IRM sera pratiquée, voire d’autres examens plus spécifiques (saccoradiculographie, myéloscanner).

Éléments de traitement

Comme la plupart des pathologies dégénératives rachidiennes, le traitement initial est toujours médical comprenant des médicaments antalgiques variés, associés souvent à des anti-inflammatoires. Une prise en charge rééducative est souhaitable, ainsi que des infiltrations rachidiennes sont parfois pratiquées.

Ce n’est qu’en cas d’échec de ces traitements, ou bien de leur efficacité trop partielle, que la chirurgie est envisagée. Le principe de l’acte de chirurgie repose sur la nécessité de créer de la place pour les nerfs dans la colonne vertébrale, c’est le recalibrage. On appelle aussi parfois cette intervention laminectomie. L’opération se fait par le dos, et chez le patient âgé il est rarement nécessaire d’instrumenter le rachis.

Le patient est le plus souvent levé dans les 48 heures qui suivent la chirurgie avec un drain. L’hospitalisation est comprise entre 5 et 8 jours. Le port d’un corset post-opératoire n’est pas systématique. Le retour se fait soit à la maison ou dans certains cas en centre de rééducation. Au cours des 3 premiers mois, les activités doivent restées modérées et progressives, la reprise du travail se fait le plus souvent à l’issue de cette période.

Olivier Hamel

Dr Olivier Hamel Neurochirurgien

Fiche actualisée le 14 décembre 2017

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