Il s’agit le plus souvent d’une pathologie liée à la dégénérescence arthrosique (lésions progressives liées au vieillissement) du rachis cervical dont le canal qui contient la moelle épinière devient progressivement trop étroit.

La moelle cervicale est donc comprimée à la fois par des phénomènes directs (souffrance mécanique), mais également indirects (souffrance vasculaire) et ne fonctionne plus normalement. Si la maladie continue son évolution, des lésions neurologiques irréversibles peuvent handicaper sévèrement le patient.

Symptomatologie

La forme de début est rarement brutale, mais le plus souvent progressive. La maladie peut revêtir diverses formes quelquefois intriquées. Cependant, le plus fréquemment, des troubles moteurs (diminution de la force) se présentent sous la forme de difficulté à utiliser ses bras, ses mains dans les mouvements fins, ou bien même des troubles de la marche. Le patient décrit généralement des faiblesses quelquefois associées à des perceptions sensitives bizarres : impression de brûlures, de fourmillements, de membre dans du coton… Ces troubles s’aggravent progressivement. Le plus souvent, il n’y a pas réellement de douleur cervicale.

Bilan paraclinique

Les radiographies standard du rachis cervical montrent le plus souvent des signes d’arthrose évolués. Mais le seul moyen d’évaluer le diamètre du canal vertébral cervical reste le scanner qui permet de réaliser des mesures et d’analyser avec précision les structures osseuses. L’IRM est un examen indispensable car lui seul permet de visualiser directement la moelle épinière, l’étendue des lésions et des signes de gravité neurologique.

Les examens électrophysiologiques (électromyogramme, potentiels évoqués) ne sont pas réalisés systématiquement.

Éléments de traitement

Il n’existe pas à proprement parlé de solution médicale, le seul traitement consiste dans la mesure du possible à redonner de la place à la moelle cervicale en élargissant le canal vertébral. Ceci peut être réalisé :

  • Par la nuque (voie postérieure) sous la forme d’une laminectomie cervicale ;
  • Soit par le cou (voie antérieure) par discectomie étagée (ablation des disques vertébraux) ou corporectomie (ablation du corps vertébral), le plus souvent associée à une ostéosynthèse (mise en place de matériel).

L’objectif de ce traitement est de stopper l’évolution de cette pathologie grave, et pas forcément d’apporter une récupération complète au patient si les troubles sont trop évolués.

Olivier Hamel

Dr Olivier Hamel Neurochirurgien

Fiche actualisée le 14 décembre 2017

Prendre rendez-vous